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Ce qu’il faut savoir sur l’alcool, pour en modérer la consommation.

Ce qui se passe quand on boit de l’alcool

Une fois ingéré, l’alcool passe très vite dans le sang et atteint son pic maximal en 1 heure quand il est consommé lors d’un repas et en 15 à 30 mn quand il est consommé à jeun. Une petite partie passe dans les poumons et se retrouve dans l’air expiré.

Dans le corps, il est très vite capté par le foie qui, grâce à ses enzymes, va le métaboliser et le dégrader. C’est pourquoi, après avoir atteint son pic maximal, le taux d’alcool va peu à peu diminuer dans le sang.

On estime que le foie est capable de dégrader et donc de faire baisser le taux d’alcool dans le sang de 0,15 g d’alcool/litre de sang/heure et sachant qu’un verre standard de boisson alcoolisée augmente, en moyenne, le taux d’alcoolémie de 0,15 à 0,20 g/l, cela signifie deux choses :

Par ailleurs, le comportement change très vite sous l’effet de l’alcool : les premiers signes sont une certaine euphorie et désinhibition qui augmentent le sentiment de bien être. Au-delà de 0,5 g/l, apparaissent des sensations de vertiges, de difficultés dans l’évaluation des distances et une baisse des réflexes et de la coordination motrice, voire un début de somnolence. Plus l’alcoolémie est élevée, plus ces troubles augmentent, pouvant aller jusqu’au coma éthylique potentiellement mortel.
Tous ces signes sont bien évidemment incompatibles avec une conduite sûre et légitiment de ne pas conduire sous l’emprise de l’alcool.

Comment connaître la dose d’alcool à ne pas dépasser …

On raisonne en dose d’alcool standard soit un verre de boisson alcoolisée contenant 10g d’alcool pur.

Comment connaître la teneur en alcool de ce que l’on boit :

Mon conseil : multipliez le degré d’alcool par 8 et vous aurez la teneur en grammes d’alcool par litre de votre boisson : 12° x 8 = 96 g d’alcool pur par litre de vin à 12°
Ainsi, dans un petit ballon de vin (100 ml), vous avez près de 10 g d’alcool pur.

On raisonne par verre standard apportant 10 g d’alcool :
Ce verre standard va évidemment dépendre du titre en alcool de la boisson.

En somme, une dose de 10 g d’alcool pur est apportée, au choix, par :

Les recommandations
Lors d’un repas, pour ne pas dépasser 0,5 g/l d’alcoolémie :

Les idées reçues sur l’alcool…

Quand on boit régulièrement, « on tient » mieux l’alcool.
C’est faux. En fait, on supporte mieux ses effets secondaires mais cela ne change rien à l’évolution de la courbe d’alcoolémie, qui est la même après ingestion d’alcool que l’on soit un buveur habitué ou non. En somme, il faudra le même temps chez l’un comme chez l’autre pour retrouver un taux d’alcoolémie nul.

Les hommes supportent mieux l’alcool que les femmes.
C’est vrai. En effet, dans le corps d’une femme, l’alcool diffuse dans un volume corporel plus petit car la femme est moins corpulente que l’homme ; à dose de consommation égale, l’alcool est donc plus concentré chez la femme que chez l’homme.

Quand on est en surpoids, on peut boire qu’une personne maigre car l’alcool diffuse davantage.
C’est faux car l’alcool ne diffuse pas dans le tissu adipeux, mais uniquement dans les milieux aqueux.

Il suffit de prendre une bonne douche, de boire du café ou de manger sucré, pour « se dégriser » ….
C’est faux. Aucun de ces facteurs n’aide à diminuer plus rapidement le taux d’alcoolémie. Il n’y a que le temps qui puisse jouer sur la baisse du taux d’alcool dans le sang.

L’alcool fait grossir.
C’est vrai dès lors que l’on en boit régulièrement et en quantités excessives. En effet, 1g d’alcool apporte 7 Kcal (vs 9 kcal par gramme de graisse et 4 Kcal par gramme de protéines ou de sucre). Ainsi, une bouteille d’un litre de vin apporte un peu plus de 600 Kcal !

L’alcool, c’est pas bien méchant, en dehors de l’ivresse qu’il procure.
C’est faux. Une consommation régulière et excessive (plus de 2 à 3 verres par jour) d’alcool augmente le risque de cancer de l’œsophage, de l’estomac, du colon et du foie et abîme le cerveau car il altère les capacités de mémorisation, au fil des années.

Les bons conseils …



Dossier écrit par le Dr Laurence Plumey

Médecin nutritionniste et consultant pour Mutuelle Bleue
dans le cadre du programme « Passeport pour la santé ».

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